Le bon usage des antibiotiques


Dans cet article on va essayer de répondre à ces questions, en traitant le processus d’antibiothérapie et les conditions de bon usage des antibiotiques.


Un antibiotique est prescrit généralement de manière prophylactique ou en curatif, quel que soit le cas, la prescription des antibiotiques ne doit être que lors d’infections bactériennes documentées ou probables, elle doit être individualisée, et doit suivre les protocoles convenants à chaque service, ainsi qu’une date d’arrêt prévisionnelle doit être fixée.


Un antibiotique (ATB) est une substance naturelle ou synthétique qui détruit ou bloque la croissance des bactéries.


Les antibiotiques sont utilisés en médecine et en médecine vétérinaire pour lutter contre des infections bactériennes et doivent être choisis en fonction de leur efficacité sur la bactérie à combattre, ce qui peut être testé grâce à un antibiogramme.*


C’est l’un des progrès thérapeutiques les plus importants du 20e siècle, en revanche il porte plusieurs effets secondaires et provoque des réactions allergiques. Un antibiotique peut perturber le fonctionnement habituel de l’organisme et détruire la flore bactérienne normale, intestinale ou vaginale, ainsi il porte un risque grave d’anti bio-résistance, et surtout dans un milieu hospitalier.


Pour cela, un établissement de santé doit posséder une politique pour lutter contre ce risque qui aggravent ou peut entrainer une infection nosocomiale.

L’usage inapproprié des antibiotiques peut entrainer ou aggraver une infection
nosocomiale.Les établissements de santé doivent posséder une politique du bon
usage des antibiotiques pour lutter contre ce risque

Donc quelles sont les bonnes pratiques pour une antibiothérapie efficace et
sans risque ? et comment on peut construire cette politique dans le cadre
Marocain ?


Dans cet article on va essayer de répondre à ces questions, en traitant le processus d’antibiothérapie et les conditions de bon usage des antibiotiques.


Un antibiotique est prescrit généralement de manière prophylactique ou en curatif, quel que soit le cas, la prescription des antibiotiques ne doit être que lors d’infections bactériennes documentées ou probables, elle doit être individualisée, et doit suivre les protocoles convenants à chaque service, ainsi qu’une date d’arrêt prévisionnelle doit être fixée.


Une attention particulière doit être portée sur la durée « utile » d’administration, elle doit être limitée pour certains antibiotiques ou pour certaines indications, pour cela il est recommandé de prévoir un protocole pour chaque type d’infection.


Le médecin doit justifier si l’antibiothérapie probabiliste dépasse 4 jours ou si l’antibiothérapie dépasse une durée de prescription de 7 jours. La poursuite de l’antibiothérapie au-delà de 4 jours doit être soumise le plus souvent à l’avis d’un médecin sénior (médecin du service, infectiologue ou référent désigné).


Après vient le rôle du pharmacien, qui doit analyser la prescription et s’assurer de sa conformité par rapport aux recommandations et indications de prescription.


Dès que fini le rôle du dispensateur, vient le rôle de l’infirmier qui fait l’administration de l’antibiotique. D’après la Haute Autorité de Santé, une antibiothérapie ne devrait pas dépasser les 3-4 jours lorsqu’elle est probabiliste et 7 jours pour les infections documentées, sans avis d’un médecin sénior.


Une réévaluation de l’antibiothérapie est recommandée entre la 24ème heure et la 72ème heure, celle-ci doit être inscrite dans le dossier du patient aussi.

 

Une réévaluation de l’antibiothérapie est recommandée entre la 24ème heure et la 72ème heure, celle-ci doit être inscrite dans le dossier du patient aussi.

 


Au vu des nouvelles données, si l’antibiothérapie est adaptée, elle sera poursuivie en s’assurant de la prévision d’une date d’arrêt, dans le cas contraire, l’antibiothérapie sera modifiée ou arrêtée.


La modification du traitement peut être ici un changement du mode d’administration (passage de la voie intraveineuse à la voie orale), un changement de l’antibiothérapie pour un spectre plus étroit ou plus large (arrêt ou mise en place d’une association d’antibiotiques), un changement de l’antibiotique pour une molécule à laquelle la bactérie est sensible.

Tous cela doit être accompagnée par un programme de formation continue des professionnels de santé, la diffusion des guides et des protocoles de bon usage de prescription, ainsi qu’un dispositif de surveillance épidémiologique et de surveillance de la résistance aux antibiotiques doit être en place dans un établissement de santé.

 

La règle du 5Ds :

 

  • Décision : Avez-vous vraiment besoin de prescrire des ATBs ?
  • Durée : Si oui, pour quelle durée ?
  • Dosage/forme: Sous quelle forme (orale, parentérale..) et quelle dose ?
  • Documentation : Une réévaluation de l’antibiothérapie est recommandée entre la 24ème heure et la 72ème heure, celle-ci doit être inscrite dans le dossier du patient
  • Discontinuation : Avoir un plan quand l’ATB doit être arrêté : changer la forme, la dose, le spectre

For Better Health vous accompagne pour maîtriser votre processus d’utilisation des antibiotiques au sein de votre établissement de santé.